Un cours en miracles

Vers 2012, j'en ai eu assez de la vie que je menais et j'ai demandé à l'univers de sortir de tout conflit. La réponse ne s'est pas faite attendre et le Saint-Esprit m'a mené à cet ouvrage métaphysique qu'est Un Cours en Miracles.

Qu'est-ce que "Un Cours en Miracles" ?

Un Cours en Miracles est un chef-d'œuvre de la spiritualité contemporaine, publié pour la première fois en 1976.

Il se présente comme un programme d'auto-formation spirituelle visant à l'éveil par la rectification de la perception.

Il s'étudie au moins sur une vie.

1. Une structure en trois parties

L'ouvrage ne se lit pas comme un roman ; il est conçu pour être pratiqué. Il se compose de :

• Le Texte : Le fondement théorique (environ 700 pages) qui expose la métaphysique de la non-dualité pure.

• Le Livre d'exercices : 365 leçons — une pour chaque jour de l'année — pour entraîner l'esprit à percevoir différemment.

• Le Manuel pour enseignants : Une série de questions-réponses clarifiant les termes et les concepts clés.

2. Une origine singulière

L'UCEM a été "dicté" par une voix intérieure à Helen Schucman, psychologue clinicienne et professeure à l'Université Columbia, entre 1965 et 1972.

Bien que Schucman se décrivait comme athée, elle a transcrit ce qu'elle appelait une "sténographie inspirée".

La voix s'est identifiée comme étant celle de Jésus, bien que le message transcende le dogme chrétien traditionnel pour embrasser une métaphysique universelle.

Les piliers de sa définition

Pour bien comprendre la nature de l'UCEM, on peut le définir à travers trois axes majeurs :

A. Une métaphysique de Non-Dualité Pure

Le Cours pose un postulat radical : seul ce qui est éternel (Dieu/l'Esprit) est réel. Tout ce qui est sujet au changement, à la souffrance ou à la mort (le monde physique et le corps) est une projection de l'esprit, une illusion collective née de la croyance en la séparation.

B. Un entraînement à la "Vision"

Le but de l'UCEM n'est pas de changer le monde, mais de changer notre regard sur lui.

• La perception de l'Ego : Basée sur la peur, le manque et le jugement.

• La Vision du Christ : Basée sur la paix, l'unité et la reconnaissance de l'innocence partagée.

C. Le Pardon comme outil de libération

Dans l'UCEM, le pardon est la "clé du bonheur".

Contrairement au pardon mondain (qui pardonne un mal commis), le pardon de l'UCEM reconnaît que, puisque nous sommes toujours unis à la Source, aucun mal réel n'a pu être commis.

C'est le retrait de la culpabilité projetée sur autrui.

En résumé : Pourquoi est-ce "un Cours" ?

Il s'appelle "Cours" car il part du principe que la paix s'apprend.

Notre esprit est actuellement "programmé" par l'ego pour voir la menace partout. L'UCEM est le processus de déprogrammation de cette peur pour laisser place à la conscience naturelle du Christ en nous.

"Ce cours est un commencement, non une fin... Tu ne feras plus d'autres leçons, car tu n'en as plus besoin. Désormais, n'écoute que la Voix pour Dieu." — UCEM, Épilogue du livre d'exercices.

Pour comprendre comment l'application concrète d'Un Cours en Miracles transforme le quotidien, il faut l'envisager comme une "psychologie de la paix" appliquée à chaque instant.

Voici les effets psychologiques et pratiques que l'on observe lorsqu'on commence à pratiquer ses principes :

1. Le passage de la réaction à la réponse

Le quotidien devient un laboratoire de l'esprit. Au lieu de réagir émotionnellement aux événements (colère face à un bouchon, stress face à un collègue), on apprend à faire une pause.

• La méthode : On se demande : « Quelle est la partie de moi qui interprète cette situation comme une attaque ? ».

• L'effet : Une désidentification progressive de l'Ego. On réalise que notre paix ne dépend pas de ce que font les autres, mais de notre décision de ne pas juger.

2. La dissolution de la culpabilité

L'UCEM identifie la culpabilité inconsciente comme la source de tout mal-être.

En pratiquant le "pardon quantique" (reconnaître que la séparation n'est qu'un rêve), le poids du passé s'allège.

• L'effet : On cesse de se punir soi-même ou de chercher des coupables. La fatigue mentale, souvent causée par le ressentiment, diminue drastiquement.

3. Des relations "saintes" plutôt que "spéciales"

L'un des impacts les plus concrets se situe dans le rapport aux autres :

• La relation spéciale : On utilise l'autre pour combler un manque ou on le déteste pour nos propres failles (amour/haine).

• La relation sainte : On utilise la relation comme un miroir pour pardonner nos propres projections. L'autre n'est plus un outil, mais un partenaire d'éveil.

4. La fin de la peur du futur

Puisque qu'UCEM enseigne que le temps est une illusion et que nous sommes en sécurité dans l'Unité de Dieu, l'anxiété liée à "ce qui pourrait arriver" s'estompe.

• La sensation : Un sentiment de protection constante. On commence à faire confiance à ce que le Cours appelle la Guidance (ou le Saint-Esprit), qui gère les détails du monde pendant que nous gardons notre esprit en paix.

Une métamorphose silencieuse

Lire et pratiquer l'UCEM ne change pas nécessairement votre vie extérieure (vous gardez votre travail, votre famille), mais cela change absolument tout à votre expérience intérieure de cette vie. On passe d'un état de survie et de défense à un état de service et de paix.

"Le miracle est le seul dispositif à ta disposition immédiate pour régulariser le temps." — UCEM, T-1.II.4

Pour illustrer la mise en pratique de l'UCEM (Un Cours en Miracles), prenons l'exemple de la colère, qui est l'une des émotions les plus fréquentes de l'ego. Le Cours propose un processus de retournement radical pour transformer cette émotion en une occasion de miracle.

1. La gestion de la colère : Le "Processus de Vision"

Dans le monde, nous croyons que la colère est une réaction justifiée à une agression extérieure. L'UCEM nous apprend que "je ne suis jamais contrarié pour la raison que je pense" (Leçon 5).

Les étapes de la transformation :

1. Reconnaître la projection : Admettre que la colère est une tentative de l'ego de mettre la culpabilité sur quelqu'un d'autre pour ne pas la voir en soi.

2. L'invitation au Saint-Esprit : Au

   lieu de lutter contre la colère, on la présente à notre guide intérieur : "Je te donne cette situation pour que tu l'interprètes pour moi."

3. Le changement de perception : Le miracle se produit quand on réalise que l'autre ne nous attaque pas, mais qu'il lance un appel à l'amour.

2. Le deuil et la perte : La fin de l'illusion du manque

Le deuil est particulièrement difficile parce qu'il valide l'idée que le corps est réel et que la séparation est définitive.

• La vision de l'UCEM : Le Cours enseigne que l'esprit est éternel et qu'il ne peut pas être emprisonné dans un corps. La mort est définie comme la "dernière défense de l'ego".

• La pratique : Le pardon ici consiste à pardonner à l'être cher de "nous avoir quitté" et à nous pardonner d'avoir cru que notre bonheur dépendait d'une forme physique.

• L'effet : Une paix profonde qui dépasse la compréhension humaine, née de la certitude que la vie est une et qu'elle n'a pas de fin.

3. Le rôle du Saint-Esprit (Le Mécanisme)

Pour que ces transformations fonctionnent, l'UCEM introduit la figure du Saint-Esprit. Dans la métaphysique de la non-dualité pure, le Saint-Esprit est :

• Le "Pont" entre le rêve et la réalité.

• La partie de notre esprit qui s'est souvenue de Dieu alors que l'autre partie s'est endormie.

• Le traducteur qui transforme les symboles de peur de l'ego en symboles d'amour.

4. Ce que cela change concrètement demain matin

Si vous décidez d'appliquer l'UCEM, votre journée ne ressemble plus à une série de problèmes à résoudre, mais à une série de leçons à apprendre.

• Le matin : Vous demandez : "Que voudrais-Tu que je fasse ? Où voudrais-Tu que j'aille ?" Vous remettez la conduite de votre journée à votre Soi supérieur.

• Pendant la journée : Chaque fois que la paix vous quitte, vous appliquez une leçon (ex: "Je pourrais voir la paix au lieu de ceci").

• Le soir : Vous pratiquez le pardon sur toutes les images de la journée pour ne pas emmener de culpabilité dans votre sommeil.

Synthèse de la promesse

La pratique de l'UCEM mène à ce que le Cours appelle le "Monde Réel". C'est un état où, bien que vous soyez toujours dans un corps et dans le monde, vous marchez avec une telle certitude de votre innocence et de celle des autres que plus rien ne peut vous troubler.

"La paix de Dieu est tout ce que je veux. La paix de Dieu est le but que je me suis fixé pour toute ma vie." — UCEM, Leçon 205.