Elever un sociopathe

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Je cite le psychologue Cyril Malka:

''Il y a une foule d'études à ce sujet (à savoir quel pourcentage de la population serait sociopathe) et tout dépend des critères que l'on prend en compte pour définir le sociopathe (aussi appelé psychopathe ou, aujourd'hui, "personnalité antisociale").

Si on se base sur le standard de l'APA (American Psychological Association) et sur les travaux de définition du sociopathe du docteur Hare (qui est aujourd'hui le standard) les chiffres tournent autour de 1% de la population.

Mais tout dépend des critères utilisés et c'est sans compter tous les pays dans lesquels on n'a pas de statistiques: les pays africains, la Chine, etc.

Ensuite, tout dépend de l'endroit où on fait ces études. On trouvera 1% de la population dans une ville de moyenne taille, mais 25% de sociopathes dans les prisons (voire jusqu'à 70%). On trouvera environ 20% de sociopathe dans certaines grandes entreprises.

Il faut un certain nombre de critères bien définis avant de pouvoir diagnostiquer un sociopathe. Si seulement un des critères n'y est pas, on ne peut pas diagnostiquer la personne comme sociopathe, mais on a quand même une personne proche de la sociopathie et qui peut faire du dégât autour de lui.

Ensuite, une fois qu'on est sûr que la personne a tous les critères, on mesure la force de ces critères. Si elle est légèrement ou fortement à personnalité sociopathe.

Si on prend en compte et les personnalités qui ont tous les critères à un niveau plus ou moins élevé et les personnalités proches à qui il manque un critère ou deux, on peut arriver jusqu'à 20% de la population occidentale.

Mais il y a donc des domaines où on a plus de risques de tomber sur ce genre de personnes que d'autres. Vous risquez facilement de penser que vous êtes entourés de sociopathes si vous travaillez dans une grande entreprise dans une grande ville que si vous travaillez dans la boulangerie d'un petit village dans lequel vous habitez."

Une méta-analyse publiée cet été dans Frontiers in Psychology révèle la prévalence de la psychopathie dans la population générale : 4,5% des adultes seraient atteints de ce trouble de la personnalité. Les auteurs de l’étude précisent toutefois que ce taux varie selon le sexe des participants, le type d’échantillon de la population générale étudié et la méthode utilisée pour définir la psychopathie. Selon la Psychopathy Checklist-Revised (PCL-R) établie par le psychologue Robert Hare, le pourcentage tombe à 1,2%.

Cette méta-analyse repose sur une quinzaine d’études — la plupart publiées au cours des dix dernières années — impliquant 16 échantillons de participants représentant un total d’environ 11 500 adultes. La plupart de ces participants étaient des étudiants universitaires (43,75% du total des échantillons) et des adultes de la communauté (37,5%), composant respectivement sept et six des échantillons considérés. Les trois autres cohortes étudiées (18,75%) ont été recrutées dans différentes organisations.

Pour étudier l’influence éventuelle du pays d’origine sur la prévalence de la psychopathie, les échantillons ont été regroupés en trois catégories : Amérique du Nord (USA et Canada : 43,75%), Royaume-Uni-Australie (31,25%) et Europe continentale (Suède, Belgique et Portugal : 25%). Dans la plupart des études répertoriées (60%), la psychopathie a été évaluée et définie avec des instruments d’auto-évaluation (notamment les échelles d’auto-évaluation développées par Michael Levenson et Robert Hare) ; 33% d’entre elles ont impliqué des instruments d’évaluation de cliniciens (la PCL-R) et les autres évaluations reposaient sur un entretien.

Voici pour les chiffres concernant la population psychopathe. Je tiens à préciser la difficulté d'établir des données réflétant la réalité puisqu'il faut savoir que dans certains pays comme la France, le diagnostique ne peut être posé avant l'âge de 18 ans et que la majorité des psychiatres ne le posent pas car l'étiquette est posée à vie et peut-être aussi parce qu'ils s'évitent d'éventuels soucis avec ce type de population.

En tous cas, je vous prie de prendre connaissance, que vous soyez parent ou non, de la personnalité psychopathique à travers cette vidéo de Cyril Malka.

La sociopathie n'est pas une maladie mais une personnalité qui est présente dès le plus jeune âge. Les psychopathes, même de l'âge de 6 ans, sont de réels dangers pour eux-même et surtout pour les autres.

N'attendez pas d'eux une quelconque empathie, compréhension de votre souffrance car ils ne les connaissent pas, pas plus que l'amour!!

J'ai par ailleurs pu observer certains de ces enfants au caractère si particulier et néfaste et je peux vous assurer qu'il est important d'apprendre à les reconnaitre afin de s'en préserver et de les fuir.

Ils ne sont d'ailleurs pas du tout pris en charge dans l'objectif de limiter leurs dégâts car les parents ne sont même pas conscients de qui est leur enfant, même s'ils se rendent compte qu'il y a un problème, que cela se passe mal avec tous les autres enfants, que leur enfant n'est pas du tout gentil avec les animaux par exemple ou encore que celui-ci a déjà eu des comportements pathologiques et pervers envers d'autres enfants et malgré les problèmes que pose l'enfant à l'école, en terme de maltraitance sur les autres enfants, de manipulation et de violence....

Le déni est total, les parents ne sont pas formés à connaitre les critères permettant d'évaluer la personnalité de leur enfant.

Ce sujet n'est malheureusement pas connu du public .

Les gens sont souvent très étonnés à l'évocation d'une éventuelle sociopathie de l'enfant alors que certaines études évaluent leur pourcentage à près de 5% de la population.

https://trustmyscience.com/etude-revele-5-pourcent-population-adulte-psychopathe

Ce psychologue relate de l'enfant psychopathe dans cette interview partie 1 et 2.